19 March 2019
par CIBM 107,1
À l’occasion d’une conférence de presse présentée mardi matin à l’hôtel-de-ville de Rivière-du-Loup, l’ensemble des partenaires de l’usine de biométhanisation ont répondu aux nombreuses questions soulevées depuis des mois, annonçant du même coup que la SÉMER se tournera vers la production de gaz comprimé, tout en gardant une porte ouverte pour la production de gaz naturel liquéfié.
Pour écouter le reportage de Kévin Beaulé, cliquez ici.
À mots à peine couverts, les intervenants ont confirmé la mise de côté, du moins temporairement, de la production de gaz naturel liquéfié. La porte de sortie pour engrager des revenus rapidement passe par la production de gaz comprimé.
« Comme on cherche une rentabilité rapide, c'est là-dessus qu'on va miser. Mais on va quand même continuer de développer la technologie du GNL », assure Éric Tremblay, président de Terix-Envirogaz.
À la fin de la conférence de presse, la SÉMER a signé une entente avec Énergir pour la distribution du gaz comprimé. En ce sens, Michel Lagacé n’a pas voulu parler d’un échec pour le gaz naturel liquéfié, se tournant plutôt vers l’avenir. De son côté, Sylvie Vignet, mairesse de Rivière-du-Loup, a mentionné que l’objectif du 25 000 tonnes de matières putrescibles serait atteint à l’intérieur des cinq prochaines années et que l’usine devrait être opérationnelle avec sa nouvelle vocation d’ici la fin de 2019.
Auparavant, la SÉMER devra tout de même aller chercher 2,3 millions de dollars du gouvernement provincial afin de faire passer le mode de production de l’usine du liquéfié au comprimé. Si tout se déroule comme prévu, Énergir achètera à la SÉMER la totalité du gaz naturel renouvelable produit par l'usine au cout de 18,40 $ par gigajoule, en fonction d'une capacité de production de 3 600 000 mètres cubes par année. Le revenu potentiel pourrait ainsi atteindre 2,5 millions de dolllars par année. Les contrats annoncés mardi sont valides pour une période de 20 ans.
D’autre part, les dirigeants n’ont pu donner le montant à jour concernant le déficit d’opération. Toutefois, le déficit était de 5,2 millions de dollars en date du 31 décembre 2017, ce qui permet de dire qu’aujourd’hui, le déficit pourrait avoisiner les 6,6 millions de dollars.
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